Allah dit, en ce qui est le sens de Sa Parole : "Celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie (par la foi), lui attribuant une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est-il semblable à celui qui erre dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ?" (al-ancam, v 122). Il a ainsi comparé la foi et l'islam à l'âme qui donne vie au corps ; quiconque en est privé est semblable au mort, même s'il pense être vivant. L'imam Al-Ghazâlî, qu'Allah le couvre de sa miséricorde, considéra la condition de la communauté musulmane à son époque et dit : "Quant à la science de la voie menant à l'au-delà, sur laquelle ont cheminé les pieux prédécesseurs, et qu'Allah a nommée dans Son Livre : compréhension (fiqh), sagesse, science, éclat, lumière, guidée et droiture, elle est ignorée et totalement oubliée. Ceci étant une entaille désastreuse faite à la religion, et un malheur obscur, j'ai considéré qu'il me fallait composer ce livre important afin de revivifier les sciences de la religion, dévoiler les voies des imams passés, et exposer les splendeurs des sciences utiles des prophètes et pieux prédécesseurs". Voilà ce qui marqua le départ de son oeuvre monumentale : Revivification des sciences de la religion. Bien que son oeuvre ait été controversée et critiquée, les savants ne l'ont pas pour autant totalement écartée, et nombre d'entre eux se sont attachés à l'expurger. C'est à ce travail immense que se sont livrés, l'un après l'autre les imams Ibn AI-Jawzî et Ibn Qudâmah, afin de n'en garder que la quintessence. Si Al-Ghazâlî s'est attaché à montrer ce qu'est l'âme de l'islam et de la foi, Ibn AI-Jawzî et Ibn Qudâmah nous ont donné accès à l'essence de l'oeuvre : l'esprit de l'âme.