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La souveraineté de la Umma passe avant l'application de la Sharî'a, de 'Abd Allâh Al-Mâlikî
La souveraineté de la Umma passe avant l'application de la Sharî'a, de 'Abd Allâh Al-Mâlikî

La souveraineté de la Umma passe avant l'application de la Sharî'a, de 'Abd Allâh Al-Mâlikî

YID-LA-0560-S

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La souveraineté de la Umma passe avant l'application de la Sharî'a, de 'Abd Allâh Al-Mâlikî

La souveraineté de la Umma (peuple/communauté) ne veut pas dire que le Umma est le critère qui doit servir de base au jugement que l’on porte sur la morale ou sur les valeurs, comme certains se l’imaginent. Mais le critère de base, en toute logique, c’est l’autorité (marji‘iyya) à laquelle l’homme se réfère et à laquelle il croit, que cette autorité soit religieuse, philosophique ou séculière. Ainsi, la connaissance du licite et de l’illicite, en Islam, ne se fait-elle pas par consultation populaire, mais par le biais des sources de la sharî‘a, et en premier lieu, au travers du Coran et de la Sunna.

La fonction de la Umma est de transformer les valeurs et les idées de simples principes moraux en lois constitutionnelles souveraines et applicables.

Autrement dit, la fonction de la consultation populaire, c’est de s’en remettre à la volonté des gens lorsqu’il y a conflit entre les valeurs et les volontés, de façon à y mettre fin par un moyen pacifique et civilisé, et non par les guerres, les tueries, la terreur, l’oppression, l’exclusion, les effusions de sang et le viol des interdits, comme c’était le cas chez les peuples anciens, où le vainqueur avait le droit d’imposer sa volonté et ses choix sans avoir à se référer à la volonté du peuple. C’est pourquoi la volonté souveraine (siyâda) de la Umma passe avant l’application de la sharî‘a.